Comme des frères, un roman de Claudine Desmarteau aux Éditions L’Iconoclaste.
La Petite Histoire :
Raphaël nous raconte son adolescence, de l’insouciance jusqu’au drame qu’il a vécu.

L’avis de la Belette :
Nous suivons ici une bande de potes au moment d ‘adolescence et c’est l’un d’entre eux qui nous raconte cette période à la fois joyeuse et triste car un drame est survenu. Celui qui raconte, c’est Raphaël, 16 ans, qui nous relate leurs moments d’insouciance jusqu’à un samedi de février où tout a basculé. Ce drame a marqué le groupe et surtout Raphaël. Le groupe a pris des chemins différents et cet événement a plongé Raphaël dans un profond sentiment de culpabilité. Un événement qui l’a marqué dans sa vie de jeune adulte, ayant désormais 22 ans quand il nous raconte cette histoire.
Ils sont nombreux dans cette bande de potes avec Raphaël : Kevin, le nerveux, Idriss, le discret, Saïd, le rigolo, Thomas le mal-élevé et Lucas le mou. Et pourtant ils s’entendent à merveille et se complètent. Et puis arrive Quentin, surnommé « queue de rat » par le groupe. Pas facile de s’intégrer quand on est nouveau dans un établissement scolaire. Heureusement, Quentin n’est pas vraiment seul car il y a aussi Iris,sa sœur jumelle qui va troubler Raphaël.
Ce groupe est semblable à bon nombre de groupes d’adolescents, en transition entre la fin de l’enfance et la peur de rentrer dans cette future vie d’adulte. Ils se retrouvent après les cours, n’ont pas un engouement scolaire très prononcé, jouent aux jeux vidéos, matent les filles, s’organisent des soirées improvisées où alcool et joints sont présents. Les premières expériences font leurs apparitions et puis il y a ces vidéos de défis de Jackass qu’ils regardent… C’est un moment où ces adolescents se croient invincibles.
Je pensais que l’auteure partait dans une certaine direction en commençant ma lecture, d’autant plus que les chapitres en italiques accentuaient ce ressenti. Mais au final ce n’est pas le cas et Claudine Desmarteau va bien plus loin que cela.
Elle décrit avec perfection les émois des adolescents avec des mots simples mais bien choisis. Les phrases sont courtes, ce qui rend le récit d’autant plus percutant. Un roman qui sonne plus que juste. Vous vous retrouverez certainement dans certaines situations et vous repenserez avec nostalgie à cette période d’insouciance.
Au fur et au mesure de la lecture la tension monte car dès le départ on sait que quelque chose va se produire. Mais j’ai trouvé que vers la fin, cela s’essoufflait un tout petit peu, ce qui fera de cette lecture non pas un coup de cœur mais une excellente lecture.
Claudine Desmarteau écrit habituellement pour la jeunesse et il s’agit ici de son premier roman adulte, un roman très réussi. J’ai trouvé des similitudes avec Sale Gosse de Mathieu Palain, toujours aux Éditions L’Iconoclaste dont je vous avais parlé ici : https://labelettestephanoise.home.blog/2019/08/16/sale-gosse/
« On se sentait libres, vivants, invincibles ».
Bref, j’ai adoré !
Le roman sort le 4 mars 2020, je vous le conseille fortement.