Un bonheur que je ne souhaite à personne, un roman sur l’autisme de Samuel Le Bihan aux Éditions France Loisirs.
La Petite Histoire :
Laura est une mère célibataire de 2 enfants. Le plus petit, César, est autiste et ce roman raconte le combat de cette mère pour que son fils soit scolarisé dans le parcours scolaire « classique ».

L’avis de la Belette :
Je connaissais Samuel Le Bihan acteur, le voici auteur. Pour ce premier roman, il a choisi une thématique qu’il connaît bien : l’autisme. En effet, il a lui-même une fille autiste de 8 ans.
Dans ce roman sont traités les troubles autistiques mais pas que. Il est aussi question de ces femmes célibataires devant tout assumer : le travail, les problèmes quotidiens, les soucis financiers mais aussi l’éducation des enfants et notamment celle des enfants dits « différents » (même si j’ai du mal avec ce terme). Sous couvert d’humour, ce roman montre le combat de ces femmes fortes, de ces mères courages, qui ne lâchent rien pour parvenir à scolariser leurs enfants dans le parcours scolaire classique. Un véritable parcours du combattant entre les dossiers à monter pour les écoles, ceux pour les AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire). Car pour que les enfants autistes puissent être scolarisés dans une classe « normale », ils doivent avoir obtenu l’accord de la présence d’un AVS. Ces AVS sont souvent des personnes jeunes, sans qualification pour ce type de poste et ils ne sont pas présents toute une année scolaire complète. Les familles doivent parfois se battre contre des murs, contre l’obstination et les incongruités de l’administration.
L’auteur met en avant ces femmes qui vivent avant tout pour leurs enfants, quitte à s’oublier en tant que femme ou à laisser peu de place aux hommes d’entrer dans leurs vies. Il nous parle aussi de la difficulté pour la fratrie d’accepter ce frère ou cette sœur « différente », du fait qu’ils peuvent parois se sentir moins aimé, plus rejeté, avoir l’impression d’avoir moins d’importance aux yeux de leurs parents.
Même si la fin était un peu trop attendue, j’ai passé un bon moment de lecture dans ce roman instructif sur l’autisme à l’écriture sensible, parfois un peu féminine.