Littérature·Romans

Trop

Trop, un roman de Jean-Louis Fournier publié aux Éditions La Différence.

Jean-Louis Fournier est un auteur que j’apprécie beaucoup lorsqu’il nous parle de lui, de sa vie, au cours de courtes scènes souvent drôles et cyniques. J’ai adoré Où on va papa, Veuf, Mon autopsie, Il n’a jamais tué personne mon papa. J’avais été moins convaincu par le CV de Dieu mais c’était surtout à cause de la thématique. L’auteur nous livre ici une critique de notre société de (sur)consommation où tout doit aller de plus en plus vite. On ne profite plus de l’instant présent.

La mise en page est TROP originale.

C’est parfois TROP drôle.

Mais le livre est TROP court.

Le livre est TROP vite lu.

Un rab n’aurait pas été de TROP.

Livre TROP cher (heureusement acheté d’occasion).

Mais l’auteur en fait TROP.

TROP de redondances, de répétitions.

A vouloir dénoncer ce TROP de consommations, il en fait un peu trop.

Je suis TROP déçue.

Bref, TROP c’est TROP !

Littérature·Thrillers, romans noirs

Deux Balles

Deux balles, un roman noir de Gérard Lecas publié aux Éditions Jigal Polar.

La Petite Histoire :

Vincent et Willy sont frères d’armes et ont combattu en Afghanistan. Ils en sont revenus mais ont été touchés différemment. Tous les 2 ont été marqués psychologiquement mais Willy physiquement aussi. Ce dernier n’a plus l’usage de ses jambes, tandis que Vincent est sous anxiolytiques.

De retour à Marseille, ville natale de Vincent et où Willy fait sa rééducation proche de là, Vincent va revoir sa famille : ses frères Jordan et Denis et son père, propriétaire d’un hôtel accueillant des migrants. Là-bas il va retrouver Hamid, qu’il a rencontré en Afghanistan.

L’avis de la Belette :

Deux balles, c’est ce qui a coûté les jambes à Willy. C’est aussi cette pièce de monnaie avec laquelle on joue à pile ou face et qui parfois anéanti certains destins.

Ce roman très noir et très actuel traite de différents thèmes : la trahison, les magouilles mais aussi de la fratrie au sens large du terme. Celle du sang comme Vincent avec Jordan et Denis mais aussi celle que l’on se choisit, celle du cœur, comme Vincent avec Willy.

Ce roman traite aussi du syndrome du stress post-traumatique. Gérard Lecas nous parle de ces jeunes gens qui partent au front, parfois peu préparés, qui voient, vivent et subissent les pires horreurs et qui en reviennent marqués physiquement et/ou psychologiquement. Comment reprendre une vie « normale » après tout ça ? Est-ce vraiment possible ?

L’auteur revient aussi sur un thème actuel : la crise des migrants. Il parle de ces personnes qui fuient la guerre en espérant un avenir meilleur en Europe mais qui sont aussi parfois confrontés à tout aussi pire ici que chez eux. On se rend compte qu’ici la liberté a un prix, un coût certain et parfois celui de la vie.

Et puis l’argent, ce nerf des guerres. L’argent que l’on veut facile quitte à transgresser la loi, celui qui veut promettre un avenir meilleur, celui qui peut amener à trahir aussi.

Un écrit tout en force et en puissance où l’on suit le destin de Vincent. Je ne peux que vous conseillez de vous plonger dans ce roman très juste et très réaliste.

Recettes·Salé

Salade de Poivrons

Voici une idée d’entrée rafraîchissante, idéale par ces fortes chaleurs…

Ingrédients :

3 poivrons : 1 rouge, 1 vert et 1 jaune

1 c à s de moutarde

Le jus d 1 citron

1 c à s de sauce soja

2 c à s d’huile d’olive

Coriandre

Préparation :

Coupez les poivrons en 4. Retirez les filaments blancs et les graines. Les couper en carrés.

Mélanger tous les autres ingrédients entre eux pour confectionner la vinaigrette.

Ajouter les poivrons. Mélanger le tout. Mettre au frais avant de servir.

Cette salade peut se manger seule mais pour un repas plus complet, j’ai ajouté du riz et plus gourmand avec de la chèvre.

Bon appétit !

Littérature·Témoignages

Le Cri de la Mouette

Le cri de la mouette, un témoignage d’Emmanuelle Laborit publié aux Éditions Pocket.

La Petite Histoire :

Emmanuelle Laborit est née sourde. Dans ce témoignage, elle nous parle de son parcours de vie jusqu’à l’obtention du Molière de la révélation théâtrale.

L’avis de la Belette :

Le monde du silence, je l’ai côtoyé jeune où lors de vacances en centre aéré, il y eut une petite fille sourde. Elle signait et je trouvais ce mode de communication fascinant. J’ai toujours voulu apprendre à signer et cette envie n’a fait que se renforcer après la lecture de ce témoignage.

Emmanuelle, c’est cette « mouette » qui, jeune, crie pour se faire entendre. Car jusqu’à ses 7 ans, Emmanuelle n’a eu que très peu de moyens de communications avec son entourage. À l’époque, les médecins, ORL, … privilégiaient l’oralité. La LSF n’est apparue que plus tard en France. Mais l’oralité n’était pas un moyen de communication adéquate pour Emmanuelle, ça ne lui convenait pas. Elle n’arrivait pas à s’exprimer clairement. Lorsqu’elle a découvert les signes et a pu les pratiquer, ce fût une révélation et une source d’épanouissement pour elle.

À travers ce témoignage, elle nous fait prendre conscience que le monde dans lequel nous vivons est seulement adapté aux « entendants ». Elle nous montre les difficultés qu’elle a rencontré en termes de communication, de scolarité, de relations sociales, amoureuses et familiales. Au niveau familial justement, elle a eu la chance d’être très bien entourée. Des parents aimants, compréhensifs. Elle a réussi à élaborer un moyen de communication avec sa mère mais ce fût plus compliqué avec son père, les relations étaient plus difficiles. Elle a également une sœur avec laquelle elle entretient une relation quasi fusionnelle.

Tout ceci l’a conduit à se révolter lors de l’adolescence. Elle s’est souvent sentie isolée lors de soirées avec des entendants mais aussi face aux moyens de communication inconnus des entendants. Mais c’est une jeune femme battante et forte de caractère, qui ne se laisse pas abattre malgré les obstacles et les difficultés rencontrées.

Dans ce témoignage émouvant, elle nous incite à ouvrir nos esprits face à ces autres mondes qui nous entourent.

« Les entendants ont tout à apprendre de ceux qui parlent avec leurs corps. La richesse de leur langue gestuelle est l’un des trésors de l’humanité ».

(Jean Grémion)

Littérature·Thrillers, romans noirs

La Femme à Droite Sur la Photo

La femme à droite sur la photo, un roman de Valentin Musso publié aux Éditions du Seuil.

La Petite Histoire :

Dans les années 90, David est un célèbre scénariste à Hollywood. Dans le creux de la vague, il va être contacté par le non moins célèbre réalisateur Wallace Harris pour travailler avec lui.

Or, il s’avère que ce dernier est celui par qui la carrière d’actrice de la mère de David, Élisabeth, devait être lancée. Et ce, avant qu’elle disparaisse à la fin des années 50.

David va alors enquêter pour essayer de découvrir ce qui est arrivé à sa mère.

L’avis de la Belette :

J’aime beaucoup l’univers que propose à chaque roman Valentin Musso. Sa plume m’attire plus que celle de son frère Guillaume, j’y suis plus sensible. Et puis à chaque roman, l’auteur fait un très gros travail de recherche. Que ce soit dans Le murmure de l’ogre, un roman de l’entre deux guerres, Les cendres froides sur la seconde guerre mondiale ou ici avec un fond de maccarthysme, l’auteur s’appuie sur des faits historiques réels, ce qui ne fait que renforcer la crédibilité de son récit.

A chaque roman, il arrive à dégager une ambiance, une atmosphère particulière qui me fait vite immerger dans l’époque où se déroule son intrigue.

Dans ses romans, ce ne sont pas des intrigues sanguinolentes où la surenchère de crimes est de rigueur. L’auteur s’appuie sur des personnages à la fois humains et complexes que l’on prend plaisir à découvrir au fur et à mesure de la lecture. Ce sont des intrigues policières où vous menez l’enquête avec son personnage principal. Vous cherchez, vous doutez avec eux.

Ici, nous accompagnons David dans sa quête de vérité. Il n’a connu aucun de ses parents. Sa mère a disparu alors qu’il n’était qu’un nourrisson et il n’a jamais su qui était son père. Même sa grand-mère maternelle Nina, qui l’a élevé, n’a jamais su qui c’était.

On sent que le fait que David n’ait pas connu ses parents a créé des manques, des handicaps, dans ses relations sociales et amoureuses et ce malgré tout l’amour qu’a pu lui apporter Nina

L’intrigue est menée de telle façon que vous appréciez les moments de suspense et de rebondissements. Les révélations finales sont très bien amenées et je ne m’y attendais pas. Ce fût une belle surprise !

À lire si vous souhaitez plonger dans cette atmosphère hollywoodienne des années 50.