Littérature·Romans

Le Scarabée d’or, suivi de La Lettre Volée

Le scarabée d’or, suivi de La lettre volée, nouvelles d’Edgar Allan Poe aux Éditions Librio.

Les Petites Histoires :

Le scarabée d’or

William Legrand, isolé sur une île avec Jupiter, un ancien esclave, part à la chasse au trésor avec l’aide du narrateur suite à la découverte d’un étrange scarabée.

La lettre volée

Le détective Auguste Dupin est mandaté pour retrouver une lettre volée dans le boudoir royal. Une lettre d’une importance capitale qui pourrait remettre en cause le règne en place.

L’avis de la Belette :

Deux nouvelles courtes mais que j’ai trouvé longues et lentes. Le style est un peu lourd, mais je me suis aperçue dans mes recherches que c’était Charles Baudelaire qui avait traduit ces nouvelles. Ceci explique peut-être cela.

Dans La lettre volée, on a juste une description des faits et la résolution de l’enquête et entre les deux rien. J’ai trouvé le contenu trop léger pour laisser du suspense s’installer.

Le scarabée d’or est un peu plus intriguant, d’autant plus qu’un mystère demeure sur l’identité du narrateur. J’appréhendais que ce soit une nouvelle fantastique mais ce n’est pas le cas. Je n’ai malheureusement pas accroché pour autant dans cette nouvelle qui aborde rapidement le thème de la folie.

Bref, je n’ai pas aimé !

Littérature·Romans

La Plus Précieuse des Marchandises

La plus précieuse des marchandises, un conte de Jean-Claude Grumberg aux Éditions Seuil.

La Petite Histoire :

Cette histoire commence comme un conte. Un couple de bûcherons en mal d’enfant, en voit arriver un grâce à la Providence … La Providence, vraiment ?

L’avis de la Belette :

Certes, si vous lisez beaucoup de littérature sur la Shoah, car c’est bien ce dont il s’agit ici, vous n’apprendrez rien de nouveau. Non, l’originalité de ce roman réside avant tout dans sa forme, le conte. Un livre qui commence en effet comme un conte avec des bois, des gentils, des méchants mais qui se joue dans une dramatique réalité. Y-a-t-il une morale ? Lisez ce livre pour le savoir.

L’auteur nous dit qu’au final dans cette histoire rien n’est vrai, mais en fait pas vraiment. Son père a été déporté dans un camp de concentration. Il met ce récit en lien avec des faits historiques.

Un récit qui m’a beaucoup perturbé et auquel je songe encore. C’est touchant, émouvant, percutant, marquant, à mettre entre toutes les mains. Un moyen novateur de traiter la Shoah dans la littérature. Un conte aussi beau que cruel, parfois poétique même dans les scènes d’horreurs. Ce livre est vraiment très court et se lit très facilement. Il est accessible à tous.

Un certain nombre de livres m’ont touché depuis le début de l’année, mais celui-ci est celui qui me marquera le plus à long terme. Je ne peux que vous conseillez de le lire et ensuite, de l’offrir.

Bref, c’est un coup de cœur – coup de poing !

Littérature·Romans

En l’absence des hommes

En l’absence des hommes, roman de Philippe Besson aux Éditions 10-18.

La Petite Histoire :

L’amour peut prendre différentes formes. Il peut être amical, comme va le vivre Vincent, 16 ans, avec un certain Marcel (Proust) mais aussi passionnel, avec un certain Arthur (Rimbaud). Mais nous sommes à l’époque de la Grande Guerre et Arthur est un soldat.

L’avis de la Belette :

Ce roman est le premier écrit par Philippe Besson. J’ai retrouvé la même sensibilité que dans ses ouvrages plus récents. C’est un roman un peu plus historique de l’auteur, différents de ceux que j’ai lu jusqu’à présent.

L’histoire est narrée par Vincent. Le « je » renforce le côté intime de cette histoire. Cette histoire décrit les étapes d’une histoire d’amour : la rencontre, la déclaration, la passion, … et la séparation.

Le roman se divise en 3 parties. J’ai trouvé quelques longueurs dans la première partie qui se sont vite dissipées pour entrer dans le vif du sujet. La dernière partie est la partie épistolaire et c’est celle qui m’a le plus plu, touchée.

Il traite ici de l’homosexualité à l’époque de la première guerre mondiale mais aussi de l’horreur de ces guerres, de l’amour. Proust va initier Vincent aux plaisirs de l’esprit et Arthur à celui du corps, de la chair. Parfois les mots sont crus mais ils sont nécessaires à la narration.

Bref, j’ai bien aimé !

Littérature·Romans

Esprit d’Hiver

Esprit d’Hiver, huis-clos de Laura Kasischke aux Éditions Le Livre de Poche.

La Petite Histoire :

Aujourd’hui c’est Noël et la neige s’amoncelle à l’extérieur. A l’intérieur d’une maison, Holly se retrouve en tête à tête avec sa fille Tatiana, adoptée en Sibérie il y a 15 ans de cela.

Or, en ce jour de fête, Holly se réveille avec une sensation étrange, une angoisse inexpliquée.

L’avis de la Belette :

Décidément, entre Laura Kasischke et moi, la mayonnaise ne prend pas. J’ai lu « Rêves de garçons » (dont j’ai parlé ici : https://www.instagram.com/p/BgQ_nUdD6KU/ ) et je n’étais déjà pas convaincue. J’ai lu beaucoup de critiques élogieuses sur « Esprit d’hiver« , je me suis dit que c’était peut-être le moyen de me réconcilier avec cette auteure.

On m’annonçait un huis-clos oppressant et angoissant mais je dirais plutôt un huis-clos ennuyant. Car en effet tout au long de ces 200 pages, je me suis ennuyée. Il faut dire qu’en même temps, il ne se passe pas grand-chose. Holly est dans la cuisine, Tatiana descend, elles se disputent, Tatiana change de vêtement et ça recommence, le tout ponctué de souvenirs sur l’adoption de Tatiana.

Je n’ai pas réussi à avoir de l’empathie pour aucun des personnages. J’étais trop à distance d’eux et ils n’ont pas réussi à me faire immerger dans cette histoire.

La révélation sauve un peu ce roman mais il ne m’a pas fait oublié tout le reste.

Bref, je n’ai pas aimé !

Littérature·Témoignages

Bonjour, c’est l’infirmière !

Bonjour, c’est l’infirmière ! , témoignage de Charline aux Éditions France Loisirs.

La Petite Histoire :

Charline, IDEL (comprenez infirmière libérale) nous parle de son travail, de ses difficultés, mais aussi de ses petits et grands bonheurs auprès de ses patients en milieu rural.

L’avis de la Belette :

Je suis Charline sur son blog (je vous mettrais le lien à la fin de cet article) et à travers les réseaux sociaux depuis quelque temps déjà. Une jeune femme pétillante, drôle, aimant la nature et les animaux, mais aussi les humains. Une femme qui se bat pour essayer de faire évoluer notre belle profession, et qui n’hésite pas à dénoncer les absurdités du système. J’étais donc joie et bonheur lorsqu’elle annonçât la parution de son premier ouvrage.

J’ai retrouvé dans ce témoignage le même ton que dans les différents réseaux sociaux, à la fois drôle, touchante, et qui n’hésite pas à dire ce qu’elle pense. Les mots sont percutants, elle arrive à trouver les mots justes sur des situations particulières.

Elle dresse ici une vision concrète du travail de l’infirmière libérale. J’ai été beaucoup touchée par le chapitre sur les soins palliatifs. Elle nous montre toute son implication dans son travail, son rapport aux patients, à son humanitude. Elle n’hésite pas à dire que, parfois, certains patients l’agacent, ce qui est profondément humain. Elle nous montre aussi la solitude en milieu rural, l’infirmière étant souvent un des seuls liens que les patients ont dans la journée. Elle dénonce toutes les difficultés des infirmières libérales face aux méandres de l’administration mais aussi de leur absurdité. Elle montre aussi cette facette de l’infirmière où parfois les patients sont comme des miroirs et nous renvoient à ce que nous avons vécu, ou que nous vivons. Notre expérience, notre vécu, peut aider mais aussi nous remuer …

Cet ouvrage s’adresse à tous, il est très accessible, que vous soyez professionnels ou non. Elle sort un 2ème livre « On ne naît pas infirmière » à la fin de la semaine et qui reviendra sur son parcours en Ifsi et en stage. Autant vous dire que je vais me jeter dessus !

Bref, j’ai beaucoup aimé !

« Le paradoxe des paradoxes, c’est celui que je traîne depuis quelque temps, comme une tâche sur ma blouse blanche : aimer foncièrement mon travail d’infirmière, soigner avec le cœur tout entier, mais avec ce sentiment bien ancré au fond des tripes qu’on ne me donne pas les moyens de bien soigner mes patients… »

Liens :

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