Un détour par l’enfer, un témoignage d’Erwan Gramand, publié en auto-édition.
En ces jours de fêtes, je viens vous parler d’un témoignage sur l’alcoolisme, qui m’a été envoyé par l’auteur. Dans ce court témoignage, Erwan Gramand nous parle de sa maladie : l’alcoolisme. Car oui, l’alcoolisme est une maladie. Pour guérir, le malade doit stopper sa consommation d’alcool. Or, celui-ci est partout : dans les soirées étudiantes où souvent, il coule à flot, dans les GSM où il est en accès libre. De plus, celui-ci revêt un côté festif : pour se « lâcher », il faut boire. Pour certains, boire est exceptionnel, pour d’autres cela devient une maladie.

A travers ce témoignage, l’auteur nous montre sa descente aux enfers qui s’est poursuivi durant 25 ans, faits de hauts et de bas, avec des rechutes et des tentatives de reconstruction et ce jusqu’au déclic, qui a conduit à son abstinence depuis plus de 6 mois. Mais pour lui le combat n’est pas terminé car il sait que le chemin sera long et parfois sinueux. Son but est juste de faire connaître au grand public à travers ce livre, la vie d’un homme alcoolique.
Ce témoignage est sincère, parfois dur. Il se dévoile sans détour et n’est pas tendre avec lui-même, avec l’homme que l’alcool a fait de lui. Il nous démontre les ravages que cause cette maladie au niveau personnel (les risques pour la santé), personnels (impacts sur la vie de famille) et professionnels. Sur ce dernier point, l’auteur utilise un nom d’emprunt et ceci afin de se préserver de son entourage professionnel. Car l’alcoolisme même s’il est tabou et plus ou moins toléré quand il n’est pas dérangeant a une vision négative dans notre société.
L’alcool a toujours fait partie de la vie de l’auteur. Le premier mari de sa mère est décédé, renversé par un chauffard alcoolique. Cette dernière buvait aussi. Les enfants dont les parents boivent adoptent deux attitudes : soit ils rejettent l’alcool, soit ils reproduisent le schéma. C’est ce qu’a fait Erwan.
A la fin de ma lecture, j’ai résumé ce témoignage en un mot : souffrance. Souffrance de la maladie mais aussi de ce qu’il a fait endurer à ses proches. il nous montre très bien toutes les stratégies ingénieuses qu’il mettait en place pour pouvoir consommer.
Si je retiendrais 2 choses de ce récit, ce serait celles-ci. Si vous avez le moindre doute sur l’un de vos proches, parlez-lui ouvertement. Et si lors d’une soirée quand vous proposez de l’alcool et que l’on vous dit non, n’insistez pas. Vous ne savez probablement pas par où cette personne est passée avant de pouvoir dire NON.
Merci encore à l’auteur de m’avoir envoyé ce livre. Un témoignage nécessaire, préfacé par un psychiatre spécialisé en addictologie, le Dr Laurent Karila.
Bref, j’ai beaucoup aimé !