Matière Noire, un thriller d’Ivan Zinberg chez Cosmopolis Éditions.
La Petite Histoire :
Juillet 2017. Deux disparitions inquiétantes préoccupent la région Rhône-Alpes.
Marion Testud, 22 ans, a disparu lors de son jogging matinal dans la région de Chambéry. Jacques Canovas, ex-RG reconverti en journaliste, est sur l’enquête.
Inès Ouari, 18 ans, a quant à elle disparue dans la région stéphanoise à la sortie d’une boite de nuit. Le capitaine de la BAC de Saint-Étienne, Karime Bekkouche, « Bek », enquête sur cette disparition.
L’avis de la Belette :
Depuis sa sortie, je ne vois que des avis élogieux sur ce livre. Aucun avis négatif. Il n’en faut pas plus pour attiser ma curiosité. Ainsi, lorsque j’apprends que l’auteur prévoit une séance de dédicaces dans sa ville natale, je prends ma belettomobile et je pars à sa rencontre. Arrivée sur place, même son de cloche. Les lectrices l’ayant déjà lu qui sont là me donnent toutes des bonnes raisons de le lire. Après avoir discuté avec l’auteur, très sympathique et abordable, je repars avec ce thriller dédicacé sous le bras. Dès le lundi, je m’y attelle. Et à la fin de cette lecture, je comprends pourquoi tant de personnes l’ont apprécié.
Parlons intrigue pour commencer. Cette intrigue est très bien menée et pour cause. Ivan Zinberg est lui-même flic dans le même commissariat où officie Bek dans le roman. Autrement dit, il sait de quoi il parle. Que ce soit en terme d’enquêtes, d’explications médico-légales, ses connaissances du terrain sont telles que le thriller est très réaliste.Lors de la rencontre avec l’auteur, il m’a dit que certaines scènes étaient issues de son expérience professionnelle et que parfois elles étaient en réalité pire que ce qu’il décrit dans son roman. Effrayant ! Ce roman est très rythmé,il n’y a pas de temps mort. Il se passe toujours quelque chose.
Au niveau des personnages, Bek et Jacques sont 2 personnages très attachants. Des sortes de anti-héros, tellement ils pourraient nous ressembler, avec leurs secrets, leurs fêlures. Ils exercent leur profession avec passion et humanisme. Ils sont humbles de par leurs expériences passées. Ils forment une sorte de duo improbable et j’éprouverai un grand plaisir de les voir de nouveau réunis dans une prochaine enquête… (Ivan Zinberg, si vous passez par là…)
Mais à mon sens, il y a un 3ème personnage. Et c’est la ville de Saint-Étienne. Le fait de connaître les lieux décrits donnent une lecture d’autant plus immersive que j’avais vraiment l’impression d’y être. Je ne sais pas si vous avez déjà ressenti ça à la lecture d’un livre, mais c’est une sensation étrange. Les non stéphanois auront peut-être un peu plus de mal pour se situer. L’auteur étant natif de la région, il y fait pas mal de clins d’œil. Il évoque notamment à un moment sa ville d’origine. Saurez-vous deviner laquelle ?
Un thriller sans concession sur ce qu’il se passe dans cette ville comme malheureusement dans beaucoup de villes françaises. Je vous rassure, Saint-Étienne est tout de même une ville agréable, dont l’art et le passé minier ont une part importante, et les stéphanois sont des personnes chaleureuses et accueillantes. Venez assister à un match de l’ASSE à Geoffroy Guichard pour vous en rendre compte 😉 .
Et puis à un moment il y a eu cette phrase qui a beaucoup résonné en moi :
« On s’habitue à tout, même aux pires malheurs. L’être humain est programmé pour tout supporter. Et survivre. J’en ai fait l’expérience et je sais que c’est vrai ».
Un thriller dans lequel la réalité n’est pas toujours celle que l’on croit, attention aux faux-semblants ! J’ai terminé ce thriller avec des frissons. C’est un thriller percutant au rythme haletant que vous aurez du mal à lâcher. Que vous soyez de la région (ou pas !) lisez-le. C’est le 4ème roman de l’auteur et comme l’indique la première de couverture : c’est « un auteur sur lequel il va falloir compter ».
Bref, j’ai beaucoup aimé !