Reine de beauté est un thriller d’Amy K. Green, traduit par Sarah Tardy et publié aux Éditions Belfond.
Jenny Kennedy est une mini-miss de 13 ans sur laquelle sa mère misait tout. Et puis est venu le jour où Jenny a voulu arrêter et c’est à partir de ce moment-là que sa vie a basculé. Entre adolescence, premiers émois, et une forte remise en question, dysfonctionnement familial, Jenny est une adolescente en mal être. Elle n’arrive plus à s’identifier aux jeunes de son âge. Elle cherche à tout prix à fuir son environnement toxique, entre un père absent et une mère alcoolique. C’est un personnage qui m’a beaucoup touché. Mais voilà le cœur de l’intrigue, Jenny a été retrouvée violée et assassinée.
Sa sœur aînée, Virginia, est une adulte un peu paumée, au chômage, isolée socialement et familialement. Elle a le même père que Jenny (celui-ci montre ouvertement qu’il ne l’aime pas) mais sa mère s’est suicidée. Virginia se sent coupable de ne pas avoir été suffisamment proche de sa sœur pour la protéger. Elle va donc mener l’enquête pour déterminer qui s’en est pris à elle. Au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que de nombreux secrets entourent tous les personnages.
C’est donc sur une alternance de chapitres que se déroule ce thriller. J’ai apprécié cette construction du roman. On suit Jenny dans les derniers moments de sa vie et Virginia dans la progression de l’enquête.
Si vous vous attendez à une enquête dans le monde des mini miss, ce n’est pas du tout le cas. Il vaut mieux être averti avant de commencer sa lecture afin d’éviter une déception.
Il s’agit d’un thriller assez sombre. Même si j’ai apprécié la deuxième partie, où les rebondissements sont nombreux et où le rythme s’accélère, j’ai eu plus de difficultés au début de ma lecture.
J’ai déjà dénombré un certain nombre de coquilles jusqu’à la page 150 environ ; cela m’a gêné dans ma lecture.
Le personnage de Virginia m’a aussi agacé et je n’ai pas réussi à avoir de l’empathie pour elle. Ses problèmes d’égos et de jalousie m’ont exaspéré, tout comme le fait qu’elle se substitue aux policiers pour l’enquête et qu’elle fasse passer l’enquêteur pour un abruti. C’était un personnage pourtant intéressant de prime abord.
Ces points ont fait que cette lecture aura été agréable sans plus. Ce qui est dommage car l’intrigue est intéressante, les suspects nombreux et la fin est surprenante.
J’ai reçu ce livre dans le cadre des livres voyageurs des booktrotteuses sur Instagram dont je vous ai déjà parlé. Je les remercie ainsi que les Éditions Belfond pour leur confiance.
Et si on partait vivre au Brésil, ma chérie ? est un roman autobiographique de Lili Plume, publié en auto-édition.
Vous avez envie de voyager en ces temps moroses ? J’ai ici le roman qu’il vous faut, enfin Lili Plume a le roman qu’il vous faut.
Et si on partait vivre au Brésil, ma chérie ? Voici ce que lui annonce son mari lors d’un déjeuner. Lili est à l’époque institutrice. Leur vie est bien établie : travail, famille, amis, … Après des recherches et de nombreux questionnements, ils décident de franchir ce cap. Leur fils Nathan les accompagneront dans cette aventure.
Car c’est une sympathique aventure que va vivre Lili et sa famille, et ce malgré les situations très cocasses qu’ils vont vivre.
Lili est une personne pleine d’humour et pétillante et le roman s’en ressent. Qu’est-ce que j’ai ri ! Et pourtant, je suis plutôt un public difficile. Et puis la chance n’est pas toujours de son côté. Il faut avouer qu’elle a la poisse, entre les problèmes administratifs, le langage, la culture, et sa voiture… ah sa voiture !
En effet, elle nous parle de sa vie d’expatriée et à quel point ceci est difficile notamment pour les conjoints qui eux sont partis pour le travail. Pour les femmes, c’est un peu le parcours du combattant : gérer l’administratif quand on parle peu la langue nationale peut engendrer des situations cocasses surtout avec des erreurs de langage. Souvent, les femmes d’expat se retrouvent entre elles, créent des groupes et des liens d’amitié indéfectibles se créent. Ces liens sont très importants une fois établis, étant tous loin de leurs familles respectives
En termes d’intégration, elle s’inquiète aussi beaucoup pour leur enfant, mais au final il s’est plus vite adapté qu’elle à la situation. C’est ce qui la freinait au début pour leur départ, le fait de devoir infliger ces changements à un très jeune enfant.
J’ai beaucoup appris sur la culture brésilienne. J’en connaissais déjà un peu car j’ai un copain qui a été y vivre pendant quelques mois et qui me parlait notamment de la bonne humeur locale alors qu’ils avaient très peu pour vivre.
Le livre s’en ressent. Les brésiliens sont des personnes chaleureuses et attachantes. Lili a dû s’acclimater à ce nouveau mode de vie, une façon de vivre beaucoup moins stressante qu’elle ne l’est chez nous. Encore mieux qu’un guide touristique, Lili nous donne ses bonnes adresses, les lieux à découvrir, les erreurs de langage à ne pas commettre et nous offre un regard intéressant sur le statut d’expatrié.
Bref, un roman drôle et dépaysant. A la fin de cette lecture, vous n’aurez qu’une envie : partir visiter le Brésil !
Dans cette version en couleur, le livre, avec un beau travail éditorial, est composé de très belles illustrations faites par Georgia Noël Wolinski, la petite-fille de Georges Wolinski. Depuis l’écriture de ce livre, Lili et sa petite famille sont partis vivre au Mexique. Et si on partait vivre au Mexique, ma chérie ? est son nouveau roman.
J’ai reçu ce livre dans le cadre d’un service presse et je remercie Lili Plume pour sa confiance. Em breve !
Deux de mes gourmandises préférées dans un même gâteau, c’est possible. Voici une recette de fondant à la crème de marrons et au chocolat qui raviera les plus gourmands d’entre vous.
Ingrédients :
500 g de crème de marrons
100 g de chocolat
3 oeufs
50 g de beurre.
Préparation :
Préchauffer le four à 150°.
Faire fondre le chocolat avec le beurre au bain-marie jusqu’à ce que le mélange soit bien lisse.
Ajouter la crème de marrons et remuer.
Ajouter les 3 œufs préalablement battus au mélange précédent, jusqu’à ce que la préparation soit homogène.
Verser la préparation dans un moule en silicone ou dans un moule beurré et fariné.
Mettre au four pendant 30 minutes à 150°.
Laisser refroidir puis le mettre au frigo pendant au moins 3h. Le faire la veille pour le lendemain, c’est encore mieux.
Contre nature est un roman écrit par Cathy Galliègue et publié aux Éditions du Seuil.
Trois femmes en prison… Trois destins qui les ont conduit là… Une rencontre autour de l’écriture qui va les rapprocher, un peu… L’écriture comme carthasis, qui va nous permettre de connaître leurs histoires.
Dans ce roman très sombre, l’auteure nous propose les destins de 3 femmes aux profils différents. De ces 3 femmes, j’ai été bouleversée par l’histoire de Vanessa, j’ai eu la gorge nouée et le cœur serrée à la lecture de celle de Leïla. J’ai été moins sensible à celle de Pascale, non pas à son histoire en tant que telle mais en tant que personne. J’ai eu du mal à m’attacher à ce personnage.
Vanessa est une jeune et belle ado vivant en banlieue. Elle va être confrontée aux tournantes et pour s’en sortir, elle va livrer d’autres jeunes filles à ses prédateurs…
Leïla est une jeune femme assez discrète, ayant eu une éducation assez stricte. Elle va pourtant faire une rencontre qui va bouleverser sa vie pour le meilleur, et surtout pour le pire…
Pascale a quant à elle produit l’innommable pour une mère…
Et puis il y a la prison avec ses codes, ses lois. Et si elle était pour Pascale, Vanessa et Leïla, leur seule moyen de se sentir libres ?
Après « Et boire ma vie jusqu’à l’oubli », le dernier roman de Cathy Galliègue qui traite de l’alcoolisme au féminin et du deuil, l’auteure nous montre ici le destin de 3 femmes qui semblent tellement proches de nous, que ce pourrait être l’une d’entre nous à un moment ou à un autre de notre vie. En effet, comment considérer ces 3 femmes emprisonnées ? Sont-elles seulement des femmes qui ont produit des actes contre nature ou ne serait-ce pas plutôt ici l’histoire de 3 femmes qui n’ont pas été épargnées par la vie ?
L’écriture comme carthasis, comme salvateur, pour poser les mots sur leurs maux. La lecture qui nous permet non seulement de s’évader mais aussi de s’interroger, de comprendre. Cathy Galliègue connaît le sujet car elle a elle-même animé un atelier d’écriture auprès de femmes emprisonnées en Guyane.
Dans ce roman choral, l’auteure réussit à alterner les styles d’écriture dans ces 3 personnages. Elle signe ici un roman bouleversant, émouvant et très sombre avec des personnages à la fois complexes et à la fois touchants, sans jugement.